Vendredi 10 décembre 5 10 /12 /Déc 14:39

 

 

Je ne savais rien de lui du moins pas grand chose... il n'en savait pas plus de moi, je crois.

Par ouï-dire je savais qu'il travaillait en ville, comme ouvrier pour la mairie et qu'il aimait se saouler le soir venu dans les bars, avant de rentrer à pieds aux portes de la nuit.

Ma seule certitude était qu'il habitait quelque part dans le même patelin paumé que moi.

Et pour cause, tous les matins à la même heure il passait sous ma fenêtre.

C'était presque un rituel : moi, planqué derrière les rideaux, j'attendais... Lui, ponctuel à peu de chose près, descendait la rue par le trottoir d'en face...

Cet entrecroisement distant ne durait que quelques secondes, mais il suffisait à m'embraser pour la journée.

Je comptais ses pas, de l'instant où il entrait dans mon champ de vision jusqu'à ce qu'il en sorte ; des pas cadencés, appuyés par une démarche virile, bourrue presque, comme s'il était prêt à casser la baraque.

Je crois que c'est ce qui me plaisait le plus, ce p'tit côté racaille, mais racaille d'un autre temps, celui des mâles robustes, des mecs taillés dans le roc, à la prestance animale, qu'on imagine aisément se ruer dans une bagarre tout muscle bandé et la clope au bord des lèvres, pour en ressortir le t-shirt déchiré et le torse en sueur parsemé d'ecchymoses.

 

Sa silhouette râblée, évoluait devant moi comme celle d'un fauve, en assénant un coup de fouet à ma libido ; à chaque fois je bandais à m'en déchirer le calbute, j'aurais payer cher pour lui donner mon cul béant d'excitation.

Parfois, il jetait un oeil vers ma façade, instinctivement je reculais, mais ne pouvais m'empêcher de le regarder encore et encore, queue en main, suintante rien qu'à l'idée que j'aurais pu m'égratigner la joue contre cette barbe de trois jours dont il était grimé en permanence.

Quand il disparaissait, c'était toujours le même scénario : je filais sous la douche et m'adonnais à une branlette sauvage, dont le point d'orgue se résumait à cette seule pensée enrobée de nos chairs : il baise comme une bête.

 

Un soir, j'allais enfin savoir ce qu'il en était.

Je ne remercierai jamais assez ma dépendance au tabac et le manque volonté manifeste pour l'endiguer.

Vers 22h, l'irrépressible envie de fumer me força à me rendre en ville, où un nigth shop était prompt à parer au manque si tardivement.

Pour ce faire j'empruntai, comme j'en avais acquis l'habitude en pareil cas, un chemin de halage, bien plus propice à la promenade, qui courait en parallèle de la route principale.

Deux petits kilomètres à parcourir pour mon salut.

Le soleil d'été s'étirait pour s'éparpiller dans le fleuve. Le ronronnement d'une cimenterie sise sur les abords de l'autre rive, composait avec le clapotis des vagues qui frappaient les coques des péniches, alignées comme une sentinelle.

L'air était doux, le ciel rosé, l'instant bucolique.

Je vis quelqu'un marcher dans ma direction.

Je le reconnus aussitôt.

Il progressait à vive marche, tête basse comme toujours, comme dans ma rue, comme sous ma fenêtre...

Il ne m'avait pas encore aperçu.

Mais si les battements de mon cœur avaient pu se répercuter en un écho, c'est la cavalerie qu'il aurait cru venir à sa rencontre.

Il était vêtu d'un jean et d'un maillot de corps kaki, qui soulignait à merveille des biceps puissants en même temps qu'un ventre un peu rebondi ; mon attraction était totale.

J'étais désemparé... plus que quelques mètres.

Il redressa la tête, planta son regard dans le mien, surpris.

Les dernières lueurs du jour s'éteignaient une à une, mais elles me permettaient encore de distinguer la couleur de ses yeux et ce qui s'y cachait : C'était le bleu de la fougue, une violence sous-jacente claire-obscure comme un ciel avant l'orage.

Il me salua d'un bref signe de tête, j'en fis de même timidement.

J'en étais encore à ressasser mon trouble alors que nous venions de nous croiser, qu'il m'interpella : t'as pas une clope s'il te plaît ?

Je me retournai et répondis dans un balbutiement par la négative : ... désolé.

Il s'approcha alors et se colla quasi contre moi. Une fine pellicule de poussière grisâtre maculait la mince couche de ses cheveux blonds.

-  Je suis certain que t'en as, passe m'en une !

Je secouai bêtement la caboche et pour accréditer ma réponse vidai mes poches.

Le ton était celui de l'injonction. J'étais confus : mais je t'assure, justement j'allais...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase ; il m'empoigna par la nuque d'une main en m'attirant sur lui, et de l'autre, tata mon paquet en pleine poussée.

- Je te fais de l'effet on dirait ! remarqua-t-il tandis que c'était l'évidence même, tu bandes comme un âne.

Nous étions corps à corps, il me retenait prisonnier, prisonnier dans l'étau de ses bras musclés.

Je ne pouvais que m'abandonner : doucement je nichai ma tête au creux de son épaule, humant dans une haute inspiration le fumet de ses aisselles surchauffées par une journée de labeur ; il fleurait bon le mâle, le mâle en rut.

Il déboutonna ma braguette et plongea la main dans mon boxer. Ses doigts pétrirent brièvement mes couilles, puis il fit passer ma verge par dessus l'étoffe qui la comprimait. Là, il pressa doucement sur mon gland à plusieurs reprises avec le pousse. Sa chair épaisse et râpeuse se mit à glisser dans le liquide séminal qui l'enduisait au fur et à mesure, en m'arrachant de petits gémissement quand elle s'attardait sur le frein du prépuce.

 - Tu mouilles vite mon salop, dit-il, ça te plait ?

Je répondis dans un souffle, enfonçant ma tête plus encore dans son épaule, m'impreignant tout entier de son odeur ambrée plus diffuse encore.

J'étais à point, j'étais cuit, j'étais déjà prêt à jouir.

Tu aimerais que je la mette en bouche ? demanda-t-il sous facture de proposition.

J'opinai du chef avec appétit.

Il éclata d'un rire moqueur, me lacha et me repoussa violemment.

La nuit était tombée en même temps que mon extase.

Je n'y comprenais rien.

Il éructa : tu ne penses quand même pas que je vais céder à tes caprices sans rien attendre en retour. C'est toi qui va me sucer et t'as intérêt à bien t'y prendre ! Sinon je te démolis.

A ces mots il ouvrit son jean, m'agrippa, plaqua mon visage contre son pubis et me traina périlleusement jusqu'aux talus qui bordaient le chemin. Il s'y assit sans me libérer.

N'osant me débattre ou seulement rechigner, j'extrais maladroitement son chibre ; je m'étonne mais à bon, car aucun dessous ne le retient.

Quant à mes affabulations elles ne m'avaient guère trompé : c'est un pieu que je manipule, 18 cm à en juger de visu, innervé à foison, une vraie corde tressée ; gorgé de litres de foutre.

Je le caresse, lentement, le branle, d'abord en douceur, puis avec insistance, ralentis, accélère. Ma main peine à se refermer entièrement sur son contour.

Mais ma pratique gave son propriétaire : il écrase mon crâne de ses larges paumes et me force à engloutir son membre de colosse jusqu'au fond de la gorge.

Je m'applique car je redoute sa réaction, je suis excité et apeuré à la fois, mais plus la peur s'empare de moi plus mon excitation grandit.

Je lèche, de la garde au sommet, comme un chien lape un os, mes lêvres raclent, ma bouche accueille, aspire. Je suce avec frénésie.

Je cesse un instant car mon bellâtre se met à l'aise, il enlève son t-shirt et glisse ses bras sous sa nuque.

Son torse est splendide, tel que je l'avais si souvent imaginé : large, les pectoraux charnus, le bedon alléchant barré par une fine toison d'or.

- T'arrête pas bordel ! Ordonne-t-il.

Je m'exécute, non sans lui ravir encore, un très court instant, la vue de son buste superbe.

Je sens qu'il n'en a plus pour très longtemps.

Mais soudain il se lasse ! Et avec la foudre d'un diable sorti de sa boite, il bondit et je me retrouve sous lui, face contre terre.

D'un geste brutal, il baisse mon pantalon jusqu'au genou, et m'enfonce quatre doigts d'un coup dans le fion.

Je crie, la douleur est intense !

Il se déchaine : il m'écrase la tête au sol, j'ai de l'herbe et de la terre dans la bouche, J'étouffe presque, et violemment, en un seul tire, il me pénètre.

Son pieu de chair me transperce de part en part, mon sphincter cède sous la pression, pulvérisé...

J'hurle - mais les sons agonisent dans le terreau - empalé mieux qu'un porc sur une broche.

La ruade : assauts répetés ; il s'enfonce à chaque fois plus profond, il me torpille, m'explose les entrailles, m'atomise, il me possède...

J'ai mal, mais c'est bon comme j'ai mal.

Son souffle est court, rapide, haletant comme celui d'une bête furieuse.

Son corps brulant pèse sur le mien, ses bras d'acier m'enserrent à tout rompre, me broient, je meurs...

Et soudain... plus rien.

Il s'effondre.

Sa respiration s'amenuise

Son étreinte se désserre.

Il est planté en moi, immobile.

Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés dans cette position, tous deux pantelants.

Je ne pris le parti de réagir que lorsque je sentis sa queue décroitre en moi.

Je roulai sur le dos et le fit basculer de côté ; puis posai angoissé, une oreille sur son coeur.

Trop d'alcool ! Au paroxysme de son excitation, l'ivresse en avait eu raison.

Il roupillait.

J'allais fuir quand le vice me revint.

Car si la fièvre l'avait quitté si subitement, c'est aussi subitement, que la mienne se raviva.

Je l'étalai sur le ventre et le débarassai de son jean.

Ses fesses étaient là, offertes, prêtes à subir tous les sévices.

Mes lèvres, ma langue... ma bouche toute entière les dévora, centimètres par centimètres... avant de s'attaquer à sa rondelle auréolée de poils.

Je fouillai son cul, voracement.

Celui qui, peut-être un quart d'heure plus tôt, m'outrageait encore ; livré au sommeil des pochards, demeurait immuable.

Enfin, à charge de revanche, ce fut à mon tour de le fourrer.

J'y mis toute ma rage, mon désir et mon feu.

En moins d'une minute, je crachai l'intégralité du foutre de mes couilles au fond de son cul.

L'instant suivant, je l'abandonnai là, débordant de ma semence, et repartis chez moi à toutes jambes.

 

Le lendemain matin à l'heure de coutume, à mon grand soulagement, je ne vis personne descendre la rue.

J'en étais cependant à m'inquiéter de son sort, quand on sonna.

Sans même y réfléchir, j'accouru pour ouvrir.

C'était lui.

Il me souriait éhontement en me tendant un paquet de cigarettes, le bleu de ses yeux plein de malice.

- Je crois que hier je n'ai pas terminé quelque chose, dit-il, et il poussa la porte pour entrer.

 

 

Par triviale-cavale.erog.fr
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